

Histoire
et folklore

Wavre 1222.
Nous sommes en plein Moyen-âge.
Wavre, à l’instar des autres localités de la région est soumise au régime de la seigneurie foncière. Les suzerains règnent en maîtres absolus, les vassaux obéissent et le peuple a faim.
Mais au XIIIe siècle, les choses bougent. La population croît, on défriche les forêts avoisinantes, on entrevoit les avantages de la position géographique centrale de Wavre.
Les marchés se multiplient, le commerce se développe et les bourgeois représentent une force nouvelle face au pouvoir seigneurial. Il est temps d’obtenir plus de libertés. Henri, duc de Brabant octroie des franchises à Louvain, puis le 23 avril 1222, à notre bonne ville de Wavre.
La charte abolit de nombreuses taxes et autres privilèges, elle facilite le déplacement des personnes et des biens et le commerce fleurit. Wavre la commerçante émerge des tréfonds de l’Histoire !
Cependant, la tradition orale a vite fait de transformer l’Histoire. Jean et Alice entrent en scène. La population les fixe dans sa mémoire comme des seigneurs bons, attentifs à leurs sujets et rapidement la légende naît : en 1222, Jean et Alice remettent la Charte des Libertés et Franchises communales aux bourgeois wavriens.
Un nouveau Carillon.
En 1951, au sortir de la guerre, le Syndicat d’Initiative fête la liberté retrouvée et un vieux rêve vieux de 3 siècles refait surface : doter l’église Saint-Jean-Baptiste d’un carillon.
À l’époque, une souscription publique reçoit un accueil très enthousiaste et il est prévu qu’un carillon de 49 cloches soit inauguré à Pâques 1954.
L’arrivée du nouveau carillon trouve donc son origine dans une des spoliations dont fut victime Wavre lors de l’occupation durant la seconde guerre mondiale.
L’armée allemande réquisitionne alors, dans les pays conquis, les cloches des églises pour les transformer en engins de guerre. Wavre n’est pas épargnée et se voit contrainte de livrer deux des trois bourdons de Saint-Jean-Baptiste. La plus petite, « Dongelberg », échappera à la refonte.
La flèche de Saint-Jean-Baptiste, qui ne compte que cinq étages, est rehaussée de six mètres afin de pouvoir accueillir le carillon. De solides plateaux en béton viennent remplacer les planchers en bois vermoulu et des escaliers en fer prennent la place des échelles primitives.
Dans un premier temps, 32 cloches sont prévues. Mais, en réduisant leurs volumes respectifs, un total de 49 cloches fut fondu pour se faire musicalement suite. C’est l’œuvre des fondeurs Michiels de Tournai.
Les 49 cloches font leur entrée à Wavre le samedi 6 mars 1954. Le 7 mars, les cloches sont bénies et elles seront montées dans la tour le dimanche de Pâques 1954. Six cloches se trouvent au troisième étage de la tour. Elles sont montées pour sonner par balancement et sont mises en branle par un moteur électrique commandé de la sacristie. Au cinquième étage, se trouve la cabine de la carillonneuse. Le clavier du carillon est formé de chevilles de bois que la carillonneuse frappe avec le poing, tandis que les grosses cloches sont commandées par un pédalier. Les 43 petites cloches prennent place au sixième étage.
Le carillon appartient à la Ville de Wavre qui en confie la gestion au Comité du Carillon.